vendredi 23 avril 2010

Podor

J'ai neuf ans !
les membres actifs de l'AJC : Aïda, Diejnaba et Elisabeth
village peul

Nous voilà partis pour suivre le fleuve Sénégal jusqu’à Bakel pour gagner Dakar par le Siné Saloum.
5 petites heures de taxi brousse pour rejoindre Podor, traversée de paysage de savane parsemée de villages traditionnels, trajet assez court mais épuisant, sur une route en gruyère, un soleil de plomb et pas mal d’arrêts, le plus drôle fut celui du chargement de chèvres sur le toit. Ici le wolofs se mélange à la langue des peuls le poulor, la chaleur y est étouffante avec un rythme nonchalant reposant. Pêche tous les jours mais hélas aucune prise.
Aide aux devoirs des jeunes lycéens au presbytère du père Roger et échanges d’idées avec un groupe de filles qui ont créé une association d’aides aux plus démunis, l’ AJC (association de la jeunesse consciente) qui regroupe déjà 24 membres. Le débat était très intéressant, elles sont très motivés et ont juste besoin d’idées et d’un petit coup de pousse financier pour avancer et pouvoir se créer en association déclarée. Bien sur si vous connaissez des associations franco sénégalaises merci de leur donner les contacts pour qu’elles puissent échanger, vos idées sont aussi les bienvenus.

Enfin après une semaine passée sous cette étouffante chaleur, nous renonçons finalement à notre périple le long du fleuve Sénégal, Bakel réputée encore plus chaude et la boucle que nous avions imaginée est très longue. Nous retournons donc à Saint Louis chez N’Gala et Khadija pour fêter l’anniversaire de Paolo.

Saint Louis

Sur cette petite île de 1km600 sur 300m la vie est paisible et tranquille comme ils disent tous ici. D’architecture coloniale, les ruelles sont agréables à parcourir malgré tous les détritus qui s’amoncèlent. Tous comme les chiens peuplaient l’Amérique latine, ici les chèvres vivent leur vie, nous en rencontrons à tous les coins de rue. Le climat est quand à lui chaud mais supportable grâce à la fraicheur de l’air marin. Nous sommes hébergés chez N’Gala et Khadija et leur enfants Khadi et Moustafa et partageons leur succulente cuisine, famille trés accueillante qui nous donne nos premiers repères. Nos journées sont construites comme d’habitude autour de l’école, de balades (villages de Bango et Sana), de flâneries sur les marchés. Nous avons aussi assisté à un spectacle de jongle accompagné d’un accordéoniste au centre culturel de l’institut français, avis très partagés. Mais le plus surprenant fut l’après-midi contes africains, avec participation des enfants qui nous ont fait au travers de leurs histoires drôles un bref résumé de la vie sénégalaises : religion et circoncision compris ; ne laissant pas Charlie sans question. De Gringos, en Amérique Latine, nous voilà Toubabs en Afrique de l’Ouest……

lundi 12 avril 2010

Traversée du Sahara


Sidi
Mamadi, Djouf et Youks
Arrivés à Boujdour nous embarquons à 4h du mat dans la 406 et la Rover avec Djouf, Mamadi, Youks et Sidi un mauritanien qui retourne chez lui. Nous roulons toute la nuit et passons sans encombre les multiples postes de police et de gendarmerie. Dans l’après midi nous arrivons à la frontière Mauritanienne et devons traverser les 3 km qui la sépare du Maroc. Une petite distance assez difficile, jonchée de trous, bosses, pierres en tout genre et jonchée de carcasses de voitures.
Heureusement que Sidi, est avec nous, car sans guide la traversée est très difficile, les bas côtés sont encore minés. Nous roulons donc au pas mais la Rover chauffe et restons un peu coincés dans ce vide quelques temps. Nous passerons finalement la frontière avant la nuit et roulons jusqu’à la capitale après avoir fait un petit détour à Nouadibouh pour réparer la Rover. Epuisés nous nous arrêtons sur la route pour dormir un peu et décollons dès l’aube direction le Sénégal. Nous traversons de magnifiques paysages et faisons même une petite pause dans le désert. Je prends le volant, c’est pas facile de garder le 100km dans une si puissante voiture et sur une route toute droite, cela nous rappelle un peu la Patagonie !
Mais le pire c’est la fin de la Mauritanie et le début du Sénégal, je ne sais pas si on peut appeler ça des routes, c’est un vrai gruyère, d’énormes trous un peu partout parfois inévitables sans compter les traversées de dromadaires et chèvres. La passage de la frontière Sénégalaise est un peu plus compliqué, il nous faudra quelques heures pour les formalités administratives concernant les véhicules. En Afrique tout est possible mais rien n’est jamais certain !
Enfin nous arrivons à 23h00 à Saint Louis et trouvons assez rapidement un logement chez l’habitant. AU revoir à Djouf, Youks et Mamadi qui poursuivent leur route jusqu'à Rufisque près de Dakar. Un grand merci à eux pour cette belle aventure.

Retour au nord Maroc

Finalement nous avons traversé la Mauritanie pour gagner le Sénégal ; ce qui a obligé Sonia à se rendre à Rabat. Partie 4 jours pour aller chercher les visas, trajet de 16h en bus jusqu’à Marrakech puis en train jusqu’à la capitale. Quand à nous, nous avons continué assidûment l’école, soit 6h par jour pendant une quinzaine. Une première, parents et enfants dispo dans ce paysage du bout du monde. Profitons également de parfaire notre cure de sommeil, extinction des feux vers 21h. Enfin rétablissement intestinal pour tous grandement facilité par les toilettes à l’européenne. Puis avec la fin des grandes marées, fin de nos pêches miraculeuses, buleaux midi et soir ce n’était plus soutenable.
Sev
Les démarches administratives furent assez faciles et rapides et m’ont même laissé le temps de visiter la kasbah et ses beaux jardins. A l’ambassade, j’ai rencontré 3 sympathiques Africo Français avec qui j’ai poursuivi ma route retour. Petite balade encore sur la place El Jemaa et nuit en terrasse dans le même hôtel qu’à notre passage. Djouf, Youks et Mamadi ont eut la même mésaventure que nous, ils sont descendus en voiture jusqu’à Boujdour. Je suis donc passée prendre la petite famille à Tan Tan, puis nous les avons rejoind pour faire la route ensemble jusqu’au Sénégal.
Sonia

jeudi 1 avril 2010

Tan Tan Plage et comment aller au Senegal???

D’abord un peu déçu par ce littoral de station balnéaire déserte, nous nous habituons peu à peu à ce calme abritant le vacarme d’énormes vagues. Celles-ci empêchent la baignade, mais pas les balades et la pêche aux moules et bigorneaux (blague en « anglagnol » de Charlie : « on mange des grosfours » ha ha ! ).
Ainsi retirés du monde, nous avons adopté un rythme scolaire à la française permettant de rattraper un peu notre retard, pour quelques jours encore.
Par contre nous somms un peu coincés ici, en attente de savoir si nous pouvons traverser la Mauritanie ou pas, un voyageur vient de nous apprendre qu'on ne délivrait plus les visas à la frontière. Donc soit Sev remonte seul à Rabat pour les faire faire (soit 3 jours de voyage aller retour) soit je trouve un autre moyen de rejoindre le Sénégal sans passer par la Mauritanie, mes recherches sont en cours pour trouver un billet d'avion pas trop cher ou un cargot ou ....et là je rame un peu surtout avec la lente connection d'ici. Ainsi, si quelqu'un aurait un bon tuyau à nous transmettre pour se rendre au Senegal depuis le Maroc nous sommes preneur!!
J'ai par contre réussi à résoudre le problème des photos sur la gallerie Picassa, elles sont désormais à jour.
merci d'avance