Cacaoyer
un petit copain que les enfants auraient bien voulu rapporter en France....
Voyage éprouvant pour parvenir d'Iquitos jusqu'à ce pueblo de l'Amazonie équatorienne: 3 nuits, 2 jours de bateau à 1 étage où la chaleur des moteurs ne faisait qu'accentuer les 35° permanents ; s'en suivirent 50 heures de bus. Enfin..., Campo Cocha, village kichwa et non quechua qui est le nom réservé plutot aux communautés indiennes de la sierra (l'altiplano). Le terme kichwa fait référence à la langue parlé qui trouve son origine dans l'empire Incas, et a été repris par la suite par les églises catholiques et évangéliques, comme langue d'évangélisation d'où son incroyable rayonnement dans toute l'Amérique Andine et Amazonienne. L'étendue de son influence explique qu'existe aujourd'hui de nombreux dialectes et grandes différences entre les cultures des communautes quechua. Ces différences s'expriment donc par la precision de leur origine géographique, comme ici les indiens Kichwa du Napo.
L'accueil fut très chaleureux, la casa pour nous tout seul était muy grande avec électricité, frigo et mixeur pour milk-shak y jugos de toute sorte. Pour l'eau, avec un seau, le rio n'était pas loin et les problèmes gastriques avec. Sinon, Alberto, dont le père fut un des pionniers du pueblo nous fit chaleureusement un petit historique : Campo Cocha, ancien campo d'une compagnie pétrolière longé par le rio Cocha. Il fut créer en 1968 suite au regroupement de quelques familles. L'installation de la communauté n'a pas été facile car trop proche du territoire des tribues Wuaorani qui assez hostile, jouaient facilement de la sarbacane et de la lance,avant le passages de quelques missionnaires. Outre l'évangélisation, l'église a été le premier défenseur de ces tribues primitives dont les territoires sont riches en pétrole et pauvres en droit humain. Actuellement le principal facteur de destruction de l'Amazonie Equatorienne reste de l'exploitation pétrolière. En 30 ans, elle a perdu 2 millions hectares de forêt primaire. L' ethnie, les Tetete a completement disparue, et 4 autres sont menacées et déportées.
Aussi, à Campo Cocha, la communauté sous l'impulsion de Cesar (el présidente, le maire), se bat pour préserver son environnement et sa culture en développant des projets de responsabilisation et de formation, d'écotourisme ("las cabanas Nanambiiki"), et par l'accueil de volontaires.
Et nous, dans tout ça : tous les matins, Sonia a assuré les cours d'anglais en primaire pour 6 classes, ce qui a fait bien rire Antoine. Les enfants ont poursuivi leurs cours par correspondance, Charlie a un programme plutôt dense. Et les après-midi, rio et apprentissage de la natation, ça y est Malou sait nager ! Quand à moi, ma partie volontariat consistait à me balader dans la forêt. J'étais monitoreo (si vous avez une traduction précise ...). En gros, nous avons posé des écritaux de sensibilisation à la protection du bosque et inspecté la ligne qui l'entoure. Facile sur le papier, plus douloureux à réaliser : 6 à 8 heures de marche par jour, nuit dans la forêt, rio encaissé et montée descente au plus court. Avec Bolivar, j'avais l'impression de suivre un chamois, dès que je l'approchai, en 1/4 de seconde, j' avais 30 mètres dans la vue, 6h de marche de la sorte, ça éprouve un homme. Enfin, toutes sortes de bestioles ont choisi mon corps comme terrain de jeu (moustiques, araignées, abispas, fourmis...). J'ai cependant évité de marcher au levé sur le scorpion qui titillait ma moustiquaire et également la morsure du serpent dont je tenais à pleines main la branche, sur laquelle il me défiait par ses sifflements. Si, je lâchais prise, la branche et son contenu me revenait en pleine figure. Petit moment de solitude, finalement, il s'est débiné, le lâche ! Même pas eu peur....Tout freluqué avec ses 30 cm et seulement venenoso. Mais le plus dur reste pour moi la chaleur minimum : 30 à 35 ° ....
Sinon, c'était trés,trés sympa.
La dernière sortie sur 2 jours s'est faite en famille, ryhtme un peu moins effreiné mais même sensations, pour Sonia.
L'objectif de ces sorties, entre autre de promener le gringo, est également de sensibiliser la population à la préservation de leur milieu naturel,si des familles viennent de l'autre bout du monde pour participer à ce programme de protection de la forêt, par conséquence les habitants agiront peut-être aussi pour préserver leur propre environnement.
Le bosque, la réserve, et en premier titre, terre cultivable (quelques milliers d'hectares) a été créée dans les années 80 après négociation avec le gouvernement et les Wuaorani, pour assurer un avenir aux générationx sucéssives, actuellement la quatrième. Quelques hectares (2) ont été distribués à chaque famille (60) ainsi que quelques autres réservés aux cultures communautaires de cacao, exploitation raisonnée des essences rares d'arbres et des plantes médicinales, et le reste en espace vierge et forêt primaire. Depuis 2 ans, interdiction de chasser (quand je vois, je tire et tout se mange), les animaux se multiplient, c'est également un pari sur le repeuplement générale de la forêt et le développement de l'écotourisme. Reste à solutionner le renouvellement du poisson dans le rio, ils sont petits et peu abondants, pêchés de façon traditionnelle à la ligne ou au harpon et trop souvent à la dynamite (ça facilite pas la reproduction). Aparté : les enfants sont devenus pro dans l'art de manger le poisson avec les doigts sans s'enfoncer une arette dans le palais.
Autre problème, celui des poubelles, solutionné jusqu'à lors par le ravin ou le rio, j'ai déjà vu ça quelque part...
Un peu long, mon article, et la culture du maïs à la volée, l'écobuage, la visite de la firma d'Héléna et celle de la plantation de cacao, les constructions en matériaux naturels....
Pour conclure : superbe étape à Campo Cocha et merci à eux.
Cinq mois de voyage déjà, toujours pas lacés, les enfants restent trés motivés à parcourir le Maroc et le Sénégal, Sonia rève tout de même de camembert, les ninos de jambon et de saucisson secs, et pour moi ce sera des pieds de porc panés. Le temps file, au programme: el mar en bord du Pacifique, petit passage à Cusco, récolte de fruits aux alentours de Mendoza, le Fitz Moreno (Glacier de la Patagonie) et la première boucle de notre périple sera bouclée.
N.B: Nous avons loupé Eva Morales à La Paz, mais à Tena, avons croisé Rafael Correa, el presidente del Ecuador.
Sev
Nous rencontrons quelques difficultes pour preparer la suite de nos aventures en Afrique. Si toutefois l'un d'entre vous aurais de bons tuyaux ou un peu de temps pour nous trouver un plan sympa au Senegal pour le mois de mai ???, je pense que cela pourrais nous aider. Mais nous nous remettrons aux recherches des que cela sera possible, le probleme est que nous ne savons pas quand, l'aventure continue.....
L'accueil fut très chaleureux, la casa pour nous tout seul était muy grande avec électricité, frigo et mixeur pour milk-shak y jugos de toute sorte. Pour l'eau, avec un seau, le rio n'était pas loin et les problèmes gastriques avec. Sinon, Alberto, dont le père fut un des pionniers du pueblo nous fit chaleureusement un petit historique : Campo Cocha, ancien campo d'une compagnie pétrolière longé par le rio Cocha. Il fut créer en 1968 suite au regroupement de quelques familles. L'installation de la communauté n'a pas été facile car trop proche du territoire des tribues Wuaorani qui assez hostile, jouaient facilement de la sarbacane et de la lance,avant le passages de quelques missionnaires. Outre l'évangélisation, l'église a été le premier défenseur de ces tribues primitives dont les territoires sont riches en pétrole et pauvres en droit humain. Actuellement le principal facteur de destruction de l'Amazonie Equatorienne reste de l'exploitation pétrolière. En 30 ans, elle a perdu 2 millions hectares de forêt primaire. L' ethnie, les Tetete a completement disparue, et 4 autres sont menacées et déportées.
Aussi, à Campo Cocha, la communauté sous l'impulsion de Cesar (el présidente, le maire), se bat pour préserver son environnement et sa culture en développant des projets de responsabilisation et de formation, d'écotourisme ("las cabanas Nanambiiki"), et par l'accueil de volontaires.
Et nous, dans tout ça : tous les matins, Sonia a assuré les cours d'anglais en primaire pour 6 classes, ce qui a fait bien rire Antoine. Les enfants ont poursuivi leurs cours par correspondance, Charlie a un programme plutôt dense. Et les après-midi, rio et apprentissage de la natation, ça y est Malou sait nager ! Quand à moi, ma partie volontariat consistait à me balader dans la forêt. J'étais monitoreo (si vous avez une traduction précise ...). En gros, nous avons posé des écritaux de sensibilisation à la protection du bosque et inspecté la ligne qui l'entoure. Facile sur le papier, plus douloureux à réaliser : 6 à 8 heures de marche par jour, nuit dans la forêt, rio encaissé et montée descente au plus court. Avec Bolivar, j'avais l'impression de suivre un chamois, dès que je l'approchai, en 1/4 de seconde, j' avais 30 mètres dans la vue, 6h de marche de la sorte, ça éprouve un homme. Enfin, toutes sortes de bestioles ont choisi mon corps comme terrain de jeu (moustiques, araignées, abispas, fourmis...). J'ai cependant évité de marcher au levé sur le scorpion qui titillait ma moustiquaire et également la morsure du serpent dont je tenais à pleines main la branche, sur laquelle il me défiait par ses sifflements. Si, je lâchais prise, la branche et son contenu me revenait en pleine figure. Petit moment de solitude, finalement, il s'est débiné, le lâche ! Même pas eu peur....Tout freluqué avec ses 30 cm et seulement venenoso. Mais le plus dur reste pour moi la chaleur minimum : 30 à 35 ° ....
Sinon, c'était trés,trés sympa.
La dernière sortie sur 2 jours s'est faite en famille, ryhtme un peu moins effreiné mais même sensations, pour Sonia.
L'objectif de ces sorties, entre autre de promener le gringo, est également de sensibiliser la population à la préservation de leur milieu naturel,si des familles viennent de l'autre bout du monde pour participer à ce programme de protection de la forêt, par conséquence les habitants agiront peut-être aussi pour préserver leur propre environnement.
Le bosque, la réserve, et en premier titre, terre cultivable (quelques milliers d'hectares) a été créée dans les années 80 après négociation avec le gouvernement et les Wuaorani, pour assurer un avenir aux générationx sucéssives, actuellement la quatrième. Quelques hectares (2) ont été distribués à chaque famille (60) ainsi que quelques autres réservés aux cultures communautaires de cacao, exploitation raisonnée des essences rares d'arbres et des plantes médicinales, et le reste en espace vierge et forêt primaire. Depuis 2 ans, interdiction de chasser (quand je vois, je tire et tout se mange), les animaux se multiplient, c'est également un pari sur le repeuplement générale de la forêt et le développement de l'écotourisme. Reste à solutionner le renouvellement du poisson dans le rio, ils sont petits et peu abondants, pêchés de façon traditionnelle à la ligne ou au harpon et trop souvent à la dynamite (ça facilite pas la reproduction). Aparté : les enfants sont devenus pro dans l'art de manger le poisson avec les doigts sans s'enfoncer une arette dans le palais.
Autre problème, celui des poubelles, solutionné jusqu'à lors par le ravin ou le rio, j'ai déjà vu ça quelque part...
Un peu long, mon article, et la culture du maïs à la volée, l'écobuage, la visite de la firma d'Héléna et celle de la plantation de cacao, les constructions en matériaux naturels....
Pour conclure : superbe étape à Campo Cocha et merci à eux.
Cinq mois de voyage déjà, toujours pas lacés, les enfants restent trés motivés à parcourir le Maroc et le Sénégal, Sonia rève tout de même de camembert, les ninos de jambon et de saucisson secs, et pour moi ce sera des pieds de porc panés. Le temps file, au programme: el mar en bord du Pacifique, petit passage à Cusco, récolte de fruits aux alentours de Mendoza, le Fitz Moreno (Glacier de la Patagonie) et la première boucle de notre périple sera bouclée.
N.B: Nous avons loupé Eva Morales à La Paz, mais à Tena, avons croisé Rafael Correa, el presidente del Ecuador.
Sev
Nous rencontrons quelques difficultes pour preparer la suite de nos aventures en Afrique. Si toutefois l'un d'entre vous aurais de bons tuyaux ou un peu de temps pour nous trouver un plan sympa au Senegal pour le mois de mai ???, je pense que cela pourrais nous aider. Mais nous nous remettrons aux recherches des que cela sera possible, le probleme est que nous ne savons pas quand, l'aventure continue.....
3 commentaires:
salut les amis, je connais un ami à Thies au Senegal, si j'arrive à le joindre je pense qu'il pourrait vous aider. On pense bien à vous.
Jean-yves, kathy, morgane et zoé.
Je t'imagine bien Sev en flic de la jungle.
"Vous avez les papiers de la pirogue ?
Permis de braconner s'il vous plait ?
Et le p'tit singe la, il est à vous ?
Bon, ça va pour cette fois mais n'y revenez pas.
La prochaine fois, ça vous coutera 2 cabosses et un arbre à couille"
bon vent (ou soleil) les amis , on vous suit, ici l'hiver arrive..
gros bisous
les pihet
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