samedi 29 août 2009

Le Lac Titicaca




Il nous aura vraiment bien plu. Comme son nom a fait beaucoup rire les enfants de l’école de Bernex, voici une des explications de son origine :
Un lac de larmes : Bravant un interdit, les hommes de la vallée se rendirent dans les montagnes. Pour les punir, les Dieux leur envoyèrent des pumas qui les dévorèrent tous. Inconsolable, le Dieu du Soleil pleura 40 jours sans s’arrêter. Un flot de larmes qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca. Quand aux pumas, ils moururent noyés dans le lac et se transformèrent en pierre. Le mythe a d’ailleurs nourri la réalité car Titikaka (prononciation plus proche de « Titirara », avec un « k » très guttural) signifie « rocher du puma » en aymara.
D’un point de vue géologique, le Titicaca est né de la lente dérive des continents. Lorsque l’Amérique du Sud rencontre la plaque océanique du Pacifique il y a 65 millions d’années, ce choc crée les Andes, et emprisonne une lagune qui s’élèvera jusqu’à ces hautes altitudes.
Une autre légende andine raconte qu’un trésor dormirait au fond du Lac. Il s’agirait d’une partie du grand trésor des Incas. Le commandant Cousteau n’effectua des recherches sous marines que dans la partie Bolivienne du Lac. Sa plus grande partie n’a dons toujours pas été fouillé et reste toujours à explorer. Avis aux aventuriers : Laurent ça te dis ??
Le Tourisme solidaire développé sur l’isla Amantani était vraiment intéressant à vivre. Pas d’hôtel, accueil chez l’habitant exclusivement et à tour de rôle. Notre famille était formidable, nous avons partagés de bons moments. Surtout les enfants qui ont pu jouer avec Miguel et David qui nous ont appris la fabrication de bateaux en bouteilles plastiques et les techniques de navigation depuis la berge. Il est moins facile à Paolo et Charlie d’apprendre à jouer de la flûte de pan. Par contre Miguel a très vite appris à faire du diabolo. Charlie a aidé Miguel à faire sa lessive, car le dimanche ici les écoliers lavent leur tenue d’école: pantalon bleu, chemise blanche et pull bordeaux, le tout rincé dans le lac qui sert aussi de baignoire collective, les femmes s’y lavent les cheveux. Avec Sev, nous sommes allés chercher l’eau au lac pour les besoins quotidiens : chasse d’eau, la toilette, cuisine… Puis Sev a usé de ses muscles pour décharger le bateau de livraison venu de Puno, avec ses muchos kg de pommes de terre. … moments simples partagés.
Nous avons moins apprécié l’île de Taquilé , même s’il est vrai que j’ai particulièrement flashée sur les costumes traditionnels des hommes. Pour les copines célibataires, c’est assez facile, les hommes libres ont un bonnet avec une pointe blanche, les hommes mariés ont un bonnet tout rouge. De plus si vous voulez un beau bonnet ici se sont les hommes qui tricotent ! Concernant les femmes celles qui sont mariées ont des pompons de couleurs ternes accrochés à leurs nattes, les célibataires ont des pompons très colorés. La couleur de la jupe et les styles des broderies font références aux communautés d’appartenance. Quand à la visite des îles flottantes Uros, il est vrai très touristique, était plutôt bien faite. 2000 habitants vivent sur ces 45 îlots où 15 d’entre eux sont ouverts à tour de rôle aux visiteurs. Ces communautés indiennes vivent sur une épaisse couche de roseaux flottants d’environ 3m d’épaisseur. Ces roseaux, la totora, se mangent également, c’est un peu fade, mais pas mauvais. La vie ici est assez sommaire, mais il y a tout de même des panneaux solaires notamment pour la TV. Nous quittons le lac Titicaca et Puno pour rejoindre l’équipe du comédor de « Rayon de Sol », cantine pour les enfants du bidonville d’Alto Cayma à Arequipa .

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